Philippe Rouault, parmi les tout premiers étudiants en sciences éco à Lorient

Philippe Rouault, parmi les tout premiers étudiants en sciences éco à LorientPhilippe administrateur de la fondation et parmi les tout premiers étudiants en sciences éco à Lorient.

Pouvez-vous vous présenter ? 

 Je m’appelle Philippe Rouault, j’ai 60 ans, je suis marié et père de 3 enfants. Je suis dirigeant d'entreprise depuis 30 ans. Sportif de haut niveau et passionné de tennis, j’avais envisagé une carrière dans le sport mais un accident en a décidé autrement et je me suis reconverti dans l'assurance. J'ai appris un nouveau métier. Je me suis associé avec des agents d’assurance et j'ai gravi les échelons jusqu’à devenir dirigeant de 2007 à 2015. Ma spécialité, c'est les assurances de personnes. J'ai dirigé une entreprise qui couvrait le grand ouest de la France et qui comptait une centaine de salariés basée sur plusieurs villes.

Philippe

Et puis en 2016, nouveau virage avec le début d’une aventure familiale, j’ai créé une nouvelle entreprise dont l’activité reste l’épargne individuelle, l’assurance vie et la gestion de patrimoine. Mon fils ainé Tanguy m’a rejoint dans la société. Et aussi l’envie de reprendre des études pour être à la hauteur de mes collaborateurs ! J’ai fait un master 2 de gestion de patrimoine du dirigeant d'entreprise auprès de l'Institut Supérieur de Formation des Experts Comptables (ISFEC) rattaché à Rennes 1 et qui en 2021 va être rattaché à l'UBS.

Racontez-nous votre passage à l'UBS

A l’époque, fin des année 70, ce n’était pas encore l’UBS mais l’UBO ! Mais c’était bien à Lorient, nous n’étions pas très nombreux, des locaux inadaptés à l’enseignement pas ou peu de vie étudiante – les étudiants résidaient chez leurs parents et moi je travaillais le soir comme prof de tennis, alors…Par contre je garde de bons souvenirs d’enseignants, leurs cours m’ont suivi pendant tout mon parcours professionnel même si j’avoue qu’avec certaines matières comme les stats je m’arrachais les cheveux. Les cours étaient beaucoup plus théoriques qu’aujourd’hui à l’UBS. J’ai gardé également le contact avec quelques camarades de promo.

Quel est votre lien avec la Fondation et comment le décririez-vous ? 

J'ai connu la Fondation par le biais du MEDEF parce que le MEDEF était administrateur de l'université et a été assez actif à la création de la fondation. A l'époque, j'en suis devenu membre fondateur et, aujourd’hui, je suis mécène à titre personnel.

Je voulais m'impliquer personnellement et resserrer les relations entre monde économique et monde universitaire car ça avance trop lentement à mon goût ! Je trouvais que lorsque le monde économique organisait des choses, le monde universitaire regardait cela à distance, parfois avec de la critique, sans chercher à voir ce qui était fait à l'intérieur et, de l'autre côté, le monde économique avait tendance à être sur les raccourcis, sur une déconnexion du monde universitaire. Et moi, je voulais me situer au milieu des deux et mettre les mains dans le moteur pour montrer aux 2 parties qu'on avait des choses à faire ensemble.

Quel est votre regard sur l'UBS d'hier (lorsque vous y étiez) et l'UBS d'aujourd'hui ?

L'UBS que j'ai connue qui était encore l'UBO, ce n’était que le début de l’enseignement supérieur à Lorient. Aujourd'hui, l'UBS est structurante pour le Pays de Lorient et pour le  Morbihan, on y forme les étudiants sur un modèle très professionnalisant qui répond aux besoins des entreprises.

Il reste encore beaucoup de chemin à faire pour que le monde universitaire participe encore davantage à la vie économique du territoire cependant. Il y a vraiment une marge de progression de complémentarité, de co-construction d'événements entre le monde des enseignants, le monde économique et le monde des étudiants. A mon sens, il devrait y avoir une présence et une implication beaucoup plus forte des enseignants lorsque des choses sont organisées autour de différents sujets qui réunissent ces 3 mondes là. Mon engagement dans le Printemps de l’entreprise à Lorient et dans la fondation en sont les principales raisons, surtout parce que l’on travaillait dans le concret et dans un intérêt mutuel.

Quel message aimeriez-vous faire passer pour donner envie à d'autres personnes de s'impliquer dans la fondation ou d'y faire appel ?

D'abord, je souhaite que l’université et sa fondation connaissent le même développement que lors de ces 20 ou 30 dernières années, qu’elles se transforment et grandissent de la même manière à Lorient, Vannes et Pontivy.  La question est de savoir comment donner envie à toutes les parties de s’engager ? C'est certainement en travaillant ensemble à la réalisation de quelque chose de concret dans un objectif commun sans être dans le conceptuel. Plus il y aura de moments coorganisés et coconstruit entre des chefs d'entreprise, des enseignants et enseignants chercheurs, des responsables d’université et des étudiants, plus les liens se resserreront et plus le socle des relations entre le monde économique et le monde universitaire seront solides.

C'est déjà les cas entre les laboratoires et les entreprises qui travaillent déjà ensemble sur des sujets d’intérêt commun notamment dans le domaine du nautisme. Il s’agit de faire du prosélytisme, de le faire savoir pour valoriser ses relations et gagner en légitimité.

J'aime bien qu'on ne soit pas dans le dire mais qu'on soit dans le faire ! Du coup, il faut trouver des idées de réalisation à coconstruire et là, la fondation a sûrement une carte à jouer car c'est quand même un des espaces où les différents mondes se parlent. La fondation, ça permet aussi de réunir des personnes qui ont envie de faire des choses ensemble. Le nouveau président de la fondation qui incarne une nouvelle génération devrait permettre de casser les codes, de travailler différemment avec le monde économique.…

Il faut inciter les chefs d'entreprise à s'impliquer dans la fondation et à être membre fondateur ou membre donateur. Je trouve que c'est une responsabilité qu'on a vis à vis du territoire qui nous aide beaucoup, que ce soit Lorient, Vannes ou Pontivy. A nous « d’évangéliser » le territoire ! Les moments d'ouverture d'esprit pour entendre ce qui se passe ailleurs et sur son territoire sont assez rares au final, donc précieux.